La méthode ABC est une méthode de coût complet. Chaque catégorie d'activité professionnelle exercée dans l'entreprise aura son propre inducteur de coût, qui ne sera pas (nécessairement) le temps presté, ou le nombre d'unités d’œuvres vendues (ou fabriquées) comme c’est souvent le cas dans des méthodes dites traditionnelles.. En travaillant sur une réelle modélisation des coûts et en les classifiant dans le processus interne, on aura une allocation précise des coûts en fonction d'inducteurs individualisés à l'activité exercée au sein de la société. C'est en partie là que réside la difficulté de la mise en oeuvre, là et également au niveau de la découpe en activités, en processus, et de l'aspect RH que la méthode va occasionner (le facteur humain de la mise en place = 60 % du temps total de la mise en œuvre).
Maintenant, il convient de mettre en parallèle l'apport pour la société, et dans ce cas la balance penche toujours dans le bon sens, l'apport est plus important que la difficulté de la mise en oeuvre.
Bien entendu, il faut "penser" la mise en oeuvre et ne pas se jeter tête baissée dans le projet. L'avantage de pouvoir se reposer sur l'expérience d'un "coach" est un plus (on gagne en temps, en fiabilité, en sécurité).
Comme déjà signalé, la difficulté doit être minimisée dès la conception. Il est plus facile de faire des schémas d'allocation compliqués (et donc difficilement maîtrisables par la suite, avec l'obligation d'avoir en permanence un "spécialiste" pour tout maintenir à flot) qu'un schéma simple (ou suffisamment simple) pour assurer une gestion en interne, et une maîtrise de l'information par les organes de gestion en place.
Bref, il ne faut jamais craindre la lourdeur d’un système avant de voir comment cela se passe ailleurs, et sur base de mon expérience, cela se passe bien dès que l’on a l’esprit d’analyse et une certaine souplesse de raisonnement, de plus il faut bien structurer sa mise ne place et ne rater aucune des étapes de développement pour arriver à une implémentation gagnante.